La Turbine, c’est qui ?

L’équipe des porteur-e-s de projet de La Turbine à Graines est constituée actuellement de personnes expérimentant un fonctionnement d’équipe horizontal et coopératif.

Nous fonctionnons en collectif d’intervenant-e-s, ce qui favorise l’inventivité et la finesse d’analyse par le croisement de regards sur les situations, ainsi que la prise de recul.

C’est dans le désir d’expérimenter l’autogestion dans un collectif de travail, et avec la volonté d’animer une démarche d’éducation au politique et de renforcement du pouvoir d’agir qu’il-elles se sont rejoint-e-s autour du projet de la Turbine à Graines.

Perrine Boissier, accompagnatrice – formatrice en éducation populaire

Depuis les chemins buissonniers des arts appliqués, j’ai pris les autoroutes des agences d’éco-design, puis les impasses de la médiation culturelle et de la rénovation urbaine. Je me suis arrêtée dans un chantier tout neuf de “tiers lieux opensource”, pour enfin prendre la direction de l’éducation populaire, où je trace aujourd’hui ma propre route. Défendant la dimension sociale et politique du design, et grâce à ma rencontre avec les mouvements d’éducation populaire, je propose des ateliers, des temps d’accompagnements collectifs ou de formation pour interroger nos démarches participatives et coopératives. Engagée par ailleurs dans une recherche non académique entre art et activisme, je jardine/dessine/cuisine des petites formes poétiques et co-construites, pour provoquer des rencontres, des échanges de pratiques et de savoirs, de pairs à pairs.

J’ai travaillé notamment avec Strategic Design Scenarios et la 27ème Région, « laboratoire d’innovation publique » à Bruxelles et Lille, puis avec le Bruit du Frigo sur des dispositifs de médiation culturelle et artistique à Bordeaux et à Marseille. Ensuite, j’ai contribué 5 ans à l’office, « coopérative d’intermédiation », en développant des outils pédagogiques de coopération et de médiation dans le champ culturel (transformations numériques, politiques jeunesse, éducation à l’image et aux médias). Depuis 2016, je porte une démarche d’école expérimentale dite «l’école flottante», articulant faire et penser pour explorer différentes manières d’être attentif-ve à soi, à l’autre, à notre environnement, et continuer d’apprendre tout au long de la vie. Aujourd’hui, je rejoins une nouvelle aventure coopérative à La Turbine à Graines pour continuer d’explorer, partager et nourrir ces différentes expériences. Je m’intéresse particulièrement au rapport au travail, aux dynamiques de groupes, à la pédagogie et la déhiérarchisation des savoirs.

Wim de Lamotte, accompagnateur- formateur en éducation populaire

Formé par un parcours en ingénierie de la formation pour adultes, en sciences de l’éducation et en protection de la nature, j’exerce mon métier de d’accompagnateur-formateur en croisant mes expériences dans le domaine de l’éducation populaire, l’éducation spécialisée et l’éducation à l’environnement. Mes engagements au sein de différents collectifs militants pour une transition écologique et citoyenne en faveur de plus de justice sociale m’ont amené à étudier les fonctionnements humains et les dynamiques de groupe, pour tenter de comprendre ce qui se joue dans les aventures collectives. Je me suis formé à diverses méthodes d’intervention et d’accompagnement : théâtre de l’opprimé, socianalyse, méthodologie de l’entraînement mental, communication non-violente, sociologie clinique, analyse de la pratique professionnelle.

J’ai été initié à l’éducation populaire au sein d’un centre social, d’abord en tant qu’animateur jeunesse et éducateur en prévention spécialisée, puis sur des missions de coordination et de développement social local. Je me suis construit professionnellement dans le champ de la relation éducative et j’ai toujours questionné ma posture d’accompagnateur, en favorisant un regard réflexif sur ma pratique.

Aujourd’hui impliqué à la Turbine à Graines, je souhaite continuer à explorer les différents champs de la transformation sociale, contribuer à nourrir la puissance des collectifs et des personnes, et cheminer vers une émancipation commune avec comme mode d’action l’accompagnement et la formation.


Nos allié-es intervenant-es


Julien REVOL, Formateur-intervenant  – Analyse institutionnelle / éducation populaire / analyse de la pratique professionnelle / recherche-action.

Je suis formateur à destination notamment d’acteur.trice.s associatifs, et de professionnel.le.s du champ du travail social, médico-social et de l’éducation, autour de questions de méthodologies, d’organisation collective, ou liées aux gestes et cultures de métiers. J’interviens auprès d’organisations collectives dans des moments particuliers de leurs histoires (crises, refondations, création d’un nouveau projet, etc.), ou bien à partir d’une demande qui émerge de la pratique professionnelle. J’interviens également en analyse de la pratique professionnelle, et j’anime aussi des démarches de recherche-action.

Des études en philosophie et en anthropologie et une formation à la recherche-action m’ont permis de me doter d’un bagage théorique que je mets au service de ma pratique d’intervention. J’ai aussi bénéficié de formations complémentaires : analyse institutionnelle, entraînement mental (penser et agir dans la complexité), pratiques de la non-directivité dans le travail de groupe, théâtre forum, etc.

J’ai été engagé près de vingt ans dans des démarches d’éducation populaire et de travail social. J’ai notamment dirigé un centre d’accueil social et international. Et j’ai créé à cette occasion un lieu de vie et d’accueil destiné à des jeunes et adultes en situation de fragilités psychique et/ou sociale, et pour la plupart en « errance institutionnelle ». J’ai également cofondé l’association d’éducation populaire « la Turbine à Graines ».

Aujourd’hui, je reste engagé dans des collectifs et réseaux de praticiens, me permettant de continuer à me former et remettre au travail des situations d’intervention, de formation et de recherche. Mon activité est hébergée dans une coopérative d’activités, chez Solstice (Eurre, 26).

 

Coraline MONNOT –Formatrice- accompagnatrice de collectifs (habitants,  associations, collectivités locales),  agent de développement social local.

Centrée sur le développement du pouvoir d’agir des personnes à l’échelle sociale et politique, je suis initialement diplômée en Gestion de projet de développement et d’action humanitaire (IUT Carrières sociales à Bordeaux) et en Coordination de projet de solidarité internationale (Institut Bio Force à Lyon). J’ai bénéficié de formations complémentaires qui m’ont permis d’étayer ma pratique professionnelle (Théâtre forum,  méthode d’entraînement mental, analyse institutionnelle, outils d’intelligence collective…).

Mes expériences en France, en Inde et en Mauritanie, particulièrement auprès de communautés rurales, m’ont permis de découvrir et d’expérimenter différentes formes d’actions pour : renforcer la place des femmes et des jeunes dans la société, susciter la participation des habitants dans des projets de développement local, soutenir les dynamiques coopératives sur un territoire. En Drôme, j’ai participé à la création puis à l’essaimage de l’association Curieuses Démocraties en vue de mettre en lumière des modes de gouvernance participatifs et de favoriser les initiatives citoyennes.

Depuis cinq ans, animatrice territoriale au Centre social du Diois, j’interviens auprès de collectifs d’habitants, d’associations et de collectivités locales sur les questions de logement, mobilité, alimentation, santé, accès aux droits, lien social… Cofondatrice de la Turbine à Graines en 2013,  je contribue aujourd’hui à cette aventure collective en tant qu’intervenante alliée.

 

Morgane Gonnet – Bato Loco – Animatrice et  formatrice d’éducation populaire

De la solidarité internationale à l’action locale, Morgane a rencontré l’éducation populaire politique à travers ses divers engagements. Elle a co-fondé et co-porté la Turbine à Graines pendant 6 ans et continue actuellement en tant qu’intervenante, accompagnatrice et formatrice d’éducation populaire. Auparavant, elle a travaillé et milité dans différents collectifs citoyens, associations et structures à Marseille. En parallèle à ses engagements, elle s’est formée auprès d’associations d’éducation populaire pour ensuite continuer vers l’accompagnement et la formation de personnes engagées dans des démarches de transformation sociale. Ses divers engagements l’ont amené à s’intéresser à l’expérimentation permanente, au(x) fonctionnement(s) collectif(s), aux dynamiques de groupe et aux questions de coopération, de transformation sociale et d’autogestion. Elle porte aussi une attention particulière aux questions de genre, de rapport au corps, à la posture éducative et à la relation de soin et d’accompagnement.
 

Nina Jail – Le Nousistan – formatrice en éducation populaire

Formation initiale : Licence en Sciences politiques, en Géographie et Environnement, Master en Développement local. Formations en éducation populaire, à la socianalyse, au Process work, aux cercles restauratifs.


Parcours 
: Comment embrasser le monde et sa complexité ? Comment participer à modeler les transformations que je souhaite vivre et voir advenir autour de moi ? Honnêtement, je n’ai pas de réponses catégoriques, toutefois j’ai quelques idées que je suis toujours friande d’enrichir. Ces idées je les expérimente, depuis quinze ans : travail dans le monde associatif, culturel, du commerce, des fondations, du développement à l’international, de l’éducation populaire, de l’architecture, agricole… Entre la France et le Mexique, entre autogestion et système tout à fait bien hiérarchique. Aujourd’hui mon focus s’est orienté vers la formation et l’accompagnement de groupes en difficultés. Voilà ce qui m’anime : accompagner à ce que les équipes, les collectifs (re)trouvent leur potentiel d’action et de réflexion critique pour mieux transformer nos mondes.

 

Magali Arnould – socianalyste et formatrice en analyse institutionnelle

J’ai longtemps été partagée et divisée entre un travail intellectuel et un travail artistique. Quand mon activité est artistique ma raison crie famine ; quand je mène un travail plutôt réflexif, mon expression sensible est entravée. Ces deux rapports au monde, ces deux activités singulières, ces deux postures me semblaient impossible à conjuguer, voire même plutôt opposés, jusqu’à ce que je rencontre l’analyse institutionnelle et ses applications. Les dispositifs que nous mettons en place en tant que socianalyste, font appel à des techniques que j’ai pu aiguiser, aux exigences et à la rigueur propres à ces deux processus de production.

 


Nos alliées admin : Julie Weirich et Juliette Bertrand


Nos allié-es du réseau des CREFAD


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