LES ACTUS

Nos ateliers-formations à venir

 

Explorer les sexualités : De l’intime au social – « Jouir sans entraves ?! »

Du 5 au 8 novembre 2024 – Habiterre – Die (26)En co-animation avec Nina Jail du Nousistan

Jouir de nos vies, jouir de nos corps, jouir de nos sexualités… Un désir légitime c’est certain, mais parfois aussi une nouvelle injonction sociale… Pas si simple!

La complexité de partager nos sexualités avec d’autres fait partie des défis de notre époque. Des désirs, des identités et des pratiques différentes de la norme s’affirment de plus en plus fort, tout comme l’exigence de consentement et d’auto-détermination. L’amour se réinvente sous de multiples formes relationnelles, affectives et sexuelles.

La sexualité peut être source d’épanouissement et de destruction, d’un plaisir immense et d’une violence sans nom. Il nous semble nécessaire d’aborder ces sujets pour pouvoir inventer plus librement et vivre plus sereinement nos sexualités.

Plus de détails, programme et note d’intention ici

Animer l’intelligence collective

Expérimenter l’éducation populaire pour renforcer la participation et la coopération

Du 25 au 29 novembre 2024 – en résidence à Habiterre (Die)

Du 24 au 28 Mars 2025 – Grenoble co-animé avec Céline Zoppello

Depuis nos propres expériences d’organisations collectives et en partageant d’autres aventures inspirantes, nous proposons 5 jours pour explorer les dynamiques collectives dans toute leurs complexité et se donner les moyen de les animer, de les accompagner. Nous prendrons le temps de définir nos postures et comprendre les rôles que chacun·e peut jouer dans son organisation à l’échelle « micropolitique ». En observant nos aventures collectives de leur naissance à leur mort, nous explorons des formes d’organisation capables d’évoluer, en prêtant particulièrement attention au processus, c’est à dire à nos manières de traverser, d’exprimer et d’analyser des situations problématiques pour pouvoir les transformer, agir sur nos réalités.

Plus de détails, programme et note d’intention ici

Découvrir l’Entraînement Mental, Penser et agir dans la complexité

Du 10 au 13 décembre 2024 à Grenoble, co-animé avec Claire Ichou de l’association Entre-Autres

Cet atelier-formation vous invite à découvrir une approche des situations complexes à visée transformatrice :  L’entraînement mental est une méthodologie invitant à cultiver son esprit critique, éclairer la finalité de nos actions, situer son point de vue. Il s’agit de s’entraîner à repérer les contradictions, résister aux solutions toutes faites et aux évidences moralisatrices. L’entraînement mental est une façon de renforcer nos capacités individuelles et collectives d’expression, d’analyse, d’imagination, d’action, à partir de situations concrètes issues de nos vies quotidiennes. C’est notamment à partir des situations concrètes des participant-es que nous favoriserons la découverte, la pratique et l’entraînement des mécanismes de pensées pour agir et prendre des décisions.

Constituée à partir de foyers de Résistance puis par Peuple et Culture à partir de 1945 et actualisée en permanence depuis, cette méthode favorise le croisement des regards et l’analyse collective pour s’entrainer à arbitrer dans une multiplicité d’enjeux.

Plus de détails et programme de la formation ici

Pour en savoir plu sur l’entraînement mental, c’est ici

Un autre monde est-il encore possible?! Action collective, soin et stratégies

Du 28 au 30 janvier et du 14 au 16 mai 2025 à Habiterre, Die (26), résidence possible, co-animé avec Nicolas Haeringer

Formation de 6 jours en deux parties de 3 jours (participation obligatoire à l’ensemble du cycle)

Le point de départ de ce cycle de formation est l’hypothèse suivante : soin et stratégies ne sont pas séparables. Prendre soin de nous et de nos collectifs, passe par l’élaboration de stratégies opérantes, qui nous permettent d’avancer vers un horizon désirable. À l’inverse, toute stratégie qui ne tient pas compte de la micropolitique des groupes et de la sensibilité des individus, de nos rythmes, de nos vulnérabilités et de nos affects ; pour ne se centrer que sur les questions de rapport de force, d’actions, de campagne, est vouée à l’échec. 

Nous sommes de plus en plus vivement pris·es en étau entre l’urgence à agir et la conscience de nos propres limites. Nous n’avons pas de temps à perdre, pour autant nous n’avons pas de temps à donner. Ces injonctions contradictoires nous écrasent et nous laissent souvent démuni·es. Sommes-nous vraiment forcé·es de choisir entre résignation et épuisement ? Comment sortir de ces impasses ?

Invitées spéciales pour cet atelier-formation :

     Juliette Rousseau (autrice, éditrice, traductrice et militante, elle a publié Lutter ensemble et Péquenaude et traduit de Joie militante, elle à l’initiative d’un espace de réflexion et d’échange sur les manières de lutter contre l’extrême droite en milieu rural)

     Corinne Morel Darleux (autrice, essayiste, chroniqueuse et militante écosocialiste, elle a publié Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce et Alors, nous irons chercher la beauté ailleurs)

Note d’intention ici

Tous nos ateliers formations sont publiés sur la page Calendrier de Formations.

 

voir aussi :
 
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Notre dernier édito :

Lettre d’info #38 – octobre 2024

Dans ce moment politique majeur, nous n’avons pas trouvé meilleurs mots à vous partager que ceux de Corinne Morel Darleux dans son dernier ouvrage inspirant « Alors nous irons trouver la beauté ailleurs – Gymnastique des confins » (éditions Libertalia) :

« Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à ne vouloir renoncer ni au pessimisme de la lucidité, ni à la puissance de la volonté, ni au secours de la beauté. […] Même quand le monde semble ruiné, il reste de la beauté à préserver, des combats à mener et des horizons à construire. »

« Si le registre de ce qu’on peut faire ici maintenant est notoirement insuffisant, il n’en est pas moins impératif. Alors faire ce qu’on peut, et le faire de son mieux. Ce n’est pas la solution, il n’y a ni raccourci ni baguette magique à notre disposition. […] Quand le risque d’effondrement de l’État continue à grandir, quand l’autoritarisme et le chaos climatique frappe à nos portes, ce sont des éléments clés, à notre portée, que l’on aurait tort de dédaigner. »

           A Die et à Grenoble, sur nos territoires de vie, nous tentons des choses pour endiguer avec d’autres cette progression des idées xénophobes et autoritaires dans les esprits. Nous cherchons des stratégies complémentaires, pour nous rassembler malgré nos divergences, nous organiser localement. Des groupes se forment ici et là pour recréer du débat sur l’espace public, des porteurs de paroles, organiser des projections comme Les Doléances, pour écouter les colères… A Grenoble, un club d’entraînement mental s’est monté pour s’exercer à penser dans la complexité. A Die, un grand cycle de réflexion et d’organisation collective commencera le 19 octobre Pour un Diois ouvert et solidaire. Dans le Poitou cet été, nous étions au village de l’eau pour que la Terre se soulève et dénoncer l’agro-industrie et nous continuons à relayer l’appel pour un soulèvement antifasciste des soulèvements de la Terre

Nous souhaitons soutenir chacun·e à se mobiliser, trouver sa propre manière de contribuer à la résistance face à cette montée d’extrême droite sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Nous avons la conviction que la composition de nos différentes manières d’agir sera notre force et la résistance au néo-fascisme*, notre dignité.

*voir la définition dans le premier pragraphe de l’appel des soulèvements de la Terre c- lien ci-dessus.

A Die, dans l’entre-deux tour des dernières législatives

En 2025, nous proposons un nouvel atelier-formation :« Un autre monde est-il encore possible?  –  Action collective, soin et stratégies. » pour questionner les manières dont nous pensons et organisons nos luttes, et dont nous y prenons soin de nous, des autres et de nos relations.

          Dans le sillage de Corinne Morel Darleux, nous ne voulons « renoncer ni au pessimisme de la lucidité ni à la puissance de la volonté, ni au secours de la beauté » :

« […] dans ce contexte, plus que jamais, nous aurons besoin de confins ou s’échapper et d’ailleurs où trouver la beauté. Il nous faudra aussi apprendre à voir celle qui est là, niché dans le minuscule des choses, dans ces merveilleux insignifiants qui nous entourent. Il nous faudra penser à regarder par la fenêtre depuis nos hâtes et nos prisons, comme nous y invite Rosa [Luxembourg] : N’oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos taches urgentes, n’oubliez pas de lever la tête un instant et de jeter un œil à ses immenses nuages argentés et au paisible océan bleu dans lequel ils nagent. »

« Cheminer sur cette ligne de crête qui oscille sans cesse entre inquiétude et émerveillement, et y trouver nos points d’équilibre, implique une égale aptitude à déceler la beauté, à s’en réjouir et à poser un regard lucide et déterminé sur ce qui est en train de la saccager. Dans une ère marquée par l’ambiguïté, passer en un éclair d’une humeur primesautière à la plus profonde des gravités n’est pas faire preuve d’inconstance. Cultivez son esprit et regarder la catastrophe en face sans y perdre toute légèreté n’est pas de l’insouciance. Et se retirer de la normalité du monde pour mieux l’embrasser n’est pas une désertion. Ce va-et-vient, cette gymnastique des confins, est une des plus belles manières d’éviter le cynisme comme l’angélisme, et in fine de rester dignement humains. »