Calendrier

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Animer l’intelligence collective Expérimenter l’éducation populaire pour renforcer la participation et la coopération

du 25 au 29 Mars 2024 – Grenoble – hors résidence

du 18 au 22 Novembre 2024 – Die – en résidence

Découvrir l’analyse institutionnelle Explorer la dialectique, Penser en mouvement nos vécus et nos pratiques.

Du 8 au 12 avril 2024  –  Habiterre – Die (26) – en résidence

Intervenir dans les conflits – les mécanismes du conflit par le prisme de la méditation – par Claire Bonnelle, Minerve Médiation.

Du 12 au 14 juin 2024 –  à Habiterre Die (26) – hébergement possible

Jouir sans entraves?! Explorer les thématiques Corps-Genres-Sexualité

Du 5 au 8 novembre 2024  – Habiterre – Die (26) – En co-animation avec Le Nousistan

Penser et agir dans la complexitéEntraînement Mental

Du 10 au 13 décembre 2024 – Grenoble (38) – hors résidence – Stage Découverte – Co-animé avec Claire Ichou de l’association Entre-Autres.

Parentalités révolutionnaires?! Explorer, accompagner, transformer les parentalités dans une perspective féministe.

En 2025 – dates à venir

Faire vivre l’éducation populaire – Histoire(s), enjeux et postures

Pour une éducation populaire vivante, plurielle et transformatrice – dates à venir

Module 1: Pratiques, héritages, récits

Module 2 : Tensions, limites, mutations.

Module 3 : Accompagnement, autodétermination, partis pris.

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Intervenant.e en éducation à la sexualité

PASSÉES : Du 7 au 9 Décembre 2022 (module 1) et du 20 au 22 Février 2023 (module 2) – Habiterre – Die (26) – en partenariat avec l’ALS (Association de lutte contre le sida et pour la santé sexuelle) et l’ESCDD (Espace social et culturel du Diois) 

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inscriptions: contact@laturbineagraines.net

Perrine Boissier : 06-61-38-47-67

Wim de Lamotte : 06-28-36-63-34

Expérimenter l’éducation populaire pour renforcer la participation et la coopération

du 25 au 29 Mars 2024 – Grenoble – hors résidence

du 18 au 22 Novembre 2024 – Die – en résidence

Animé par Wim de Lamotte et / ou Perrine Boissier

Depuis nos propres expériences d’organisation collective et en partageant d’autres aventures inspirantes, nous proposons d’aiguiser nos esprits critiques pour coopérer en articulant besoins individuels et collectifs, contexte politique actuel et conscience des déterminismes sociaux. Penser la question du collectif dans sa globalité, c’est la penser dans sa complexité.

Dans un contexte où de plus en plus de solutions d’organisations collectives sont réduites à l’effort de bienveillance, nous nous méfions des formes qui feraient glisser les enjeux de respect mutuel / de dignité vers la complaisance. Pour nous, il ne s’agit pas d’éviter le conflit, mais bien de l’animer, de l’utiliser comme moteur. Aborder les questions de places, de rôles, de pouvoirs, de rapports sociaux, de rapport au travail, à la prise de décision, au temps, à l’argent, etc. sont autant de moyens de se confronter aux difficultés à coopérer que de remettre du mouvement, du sens, de la vie dans nos aventures collectives.

Dans la profusion des nouvelles méthodes de gouvernance, nous nous situons dans une critique du rapport à « l’outil comme solution ». En pensant l’histoire de nos aventures collectives de leur naissance à leur mort, nous explorons des formes d’organisations capables d’évoluer, en prêtant particulièrement attention au processus, c’est à dire à nos manières d’observer, analyser, comprendre les situations problématiques pour pouvoir les transformer et agir sur nos réalités. Il ne s’agit pas d’ériger des lois, mais bien de prendre des décisions situées, contextualisées, en se laissant la possibilité de différer les réponses.

Toute entité collective traverse des moments-clés (création, changement d’organisation, transition dans les modes de fonctionnements, départs et arrivées, crises, restructuration). Nous travaillerons à partir des « chantiers » de chacun-e, et nous arrêterons sur plusieurs de ces moments clés pour les analyser, les comprendre et permettre d’y trouver de nouvelles formes d’intelligence collective.

Pour plus de détails, téléchargez ici la note d’intention

Programme – Animer l’intelligence collective – mars 2024

Explorer la dialectique – Penser en mouvement nos vécus et nos pratiques.

Du 8 au 12 avril 2024  – en résidence à Habiterre, Die (26).

Animé par Perrine Boissier, Julien Revol et Magali Arnould.

Pourquoi y a-t-il des tensions, des conflits au sein des groupes auxquels j’appartiens ? Qu’est-ce qu’ils disent de moi et de la société ? Pourquoi dans un groupe qui prône l’altérité, y a-t-il des exclusions violentes ? Pourquoi je n’ai plus envie d’aller travailler alors que j’ai un boulot qui me plaît ?…

Ce stage d’initiation à l’Analyse institutionnelle est une invitation à saisir pleinement ces questions abyssales pour les décortiquer et les comprendre ensemble et retrouver des marges de manœuvre. Nous travaillerons à partir de la notion d »‘institution » (qui ne se confond pas avec le sens commun d’établissement ou de grands appareils nationaux ou internationaux!) qui se définit à partir des année 60-70 comme un concept dynamique permettant d’envisager l’organisation comme « mouvement », à travers la lectures de rapports de forces qui peuvent être tantôt constructifs tantôt destructeurs. Les analyser nous permet de comprendre ce qui agit parfois en miroir à plusieurs échelles, dans notre société, dans nos collectifs, dans nos structures, comme dans l’intime de chacun.e.

Pour animer ce stage, nous sommes trois praticien-nes de « socianalyse », un dispositif d’intervention issu de l’analyse institutionnelle à travers lequel nous avons adopté des principes aujourd’hui fondateurs de nos postures d’accompagnement, de formation et d’intervention. Découvrir l’analyse institutionnelle a tant résonné et bousculé nos postures et nos pratiques qu’elle est devenue pour nous une grille de lecture incontournable des dynamiques collectives.

Pour plus de détails et d’information sur ce stage  téléchargez ici : la note d’intention pour 2024.

Programme – Decouvrir l’Analyse Institutionnelle- avril 2024

La Turbine à Graines propose elle-même des interventions en socianalyse dans le cadre de ses dispositifs d’accompagnement. Voir l’onglet « Accompagnement »

Méthode et entraînements pour démêler des situations complexes

Du 10 au 13 décembre 2024 – Grenoble (38) – Stage Découverte – En co-animation avec Claire Ichou de l’association Entre-Autres.

> Entraînement Mental (EM) Découverte :

Comment lier penser et agir ? Cet atelier-formation vous invite à découvrir, questionner, renforcer une approche des situations concrètes à partir de l’entraînement mental pour analyser en complexité les situations, et tenter d’agir de manière lucide et cohérente.

Constituée à partir de foyers de Résistance puis par Peuple et Culture à partir de 1945 et actualisée en permanence depuis, cette méthode favorise le croisement de regards et l’analyse collective. Elle permet des allers-retours entre théorie et pratique, en convoquant les savoirs issus de nos expériences, et en allant arpenter des savoirs issus notamment des sciences humaines et sociales et des théories critiques. Elle est un exercice de la pensée, une démarche, un engagement éthique dans l’action, que nous proposons pour penser par soi-même, s’éloigner des préjugés, résister aux évidences et mieux appréhender les situations dans lesquelles nous vivons au quotidien sur le plan personnel, professionnel, militant, associatif et autres.

C’est notamment à partir des situations concrètes des participant-es que nous favoriserons la découverte, la pratique et l’entraînement des mécanismes de pensées pour agir et prendre des décisions. Aiguiser nos vigilances, gagner en souplesse et en mobilité intellectuelle pour développer nos capacités d’expression et de compréhension, et renforcer le pouvoir d’agir sur nos vies plutôt que d’avoir le sentiment de subir des choix extérieurs à soi.

Nous sommes là au cœur de l’éducation populaire et de son projet d’émancipation des individus et des collectifs : cultiver une pensée critique autonome en lien avec le réel, mettre au travail nos singularités, se donner des espaces où transformer notre existence et notre rapport au monde.

> Approfondissement de l’Entraînement Mental (EM) :

S’entrainer à un penser libre et ouvert, en vue de l’action. Résister aux évidences et aux opinions toutes faites, dans une visée critique et imaginative. Penser les situations dans leur complexité en alliant prudence et audace, acceptant l’indéterminé tout en aiguisant sa détermination.Construire des problèmes et ouvrir le répertoire des réponses. Repérer ses implications, pouvoir se situer et nommer ses maisons éthiques et épistémologiques.Enrichir sa culture méthodologique, se donner une boussole et des repères dans son chemin de réflexion et dans l’organisation de son action. Cultiver sa curiosité envers les savoirs, braconner dans les sciences, la philosophie et la littérature. Mettre ses valeurs et ses principes à l’épreuve du réel, remettre sans cesse sur l’établi le questionnement éthique.

Lors de cette session d’approfondissement nous continuerons à nous entrainer, et nous nous rafraichirons la mémoire en nous rappelant les différents repères que propose l’entrainement mental, en reconvoquant les schémas, en répondant collectivement aux questions posées par la pratique.

Nous continuerons le travail d’appropriation de la méthode en travaillant la rigueur, tout en s’assouplissant, en adoptant des réflexes tout en déjouant ses habitudes de pensée, et en affinant peu à peu ses propres manières de faire, en trouvant ses façons de fluer dans l’EM.

Nous travaillerons encore des applications concrètes de l’EM dans le dépliement de situations qui posent difficultés, à travers la lecture, l’écriture et la conversation, dans la conduite de réunion, ou l’élaboration de projet.

Nous ouvrirons à des façons inventives d’opérer avec l’EM dans tous les champs de la vie concrète.

Prérequis : avoir déjà suivi une session découverte de l’entrainement mental.

Suivez ce lien pour plus d’infos sur l’entrainement mental

Corps, genres et sexualités

Du 5 au 8 novembre 2024 – à Habiterre – Die (26150)co-animé par Wim de Lamotte et Nina Jail (Nousistan) – Stage mixte.

Jouir de nos vies, jouir de nos corps, jouir de nos sexualités… Un désir légitime c’est certain, mais parfois aussi une nouvelle injonction sociale. Pas si simple!

La complexité de partager nos sexualités avec d’autres fait partie des défis de notre époque. Des désirs, des identités et des pratiques différentes de la norme s’affirment de plus en plus fort, tout comme l’exigence de consentement et d’auto-détermination. L’amour se réinvente sous de multiples formes relationnelles, affectives et sexuelles.

Il nous semble nécessaire d’aborder ces sujets pour pouvoir inventer plus librement et vivre plus sereinement nos sexualités. Il nous semble aussi important d’apprendre à accompagner les transformations sociales en cours.

Les entraves à des sexualités libres et joyeuses sont nombreuses et nous avons conscience qu’il est souvent difficile de les appréhender et de s’en défaire : de nos galères quotidiennes (asymétrie du désir, contraception, éjaculation précoce, règles douloureuses, frustrations, non-érection, douleurs, infections,…) au poids des normes sociales (honte, tabous, invisibilisation, stigmatisation, injonctions,…), jusqu’aux oppressions structurelles (violences sexuelles, exploitation du corps des femmes et des enfants, agressions trans/homo/lesbophobes,…).

Nous constatons :

… que nous sommes nombreux.ses à nous sentir bridé.e.s dans nos sexualités, à avoir vécu des violences sexuelles qui nous encombrent, ou simplement à chercher une sexualité plus épanouie ;

… que nous sommes souvent trop isolé.e.s pour partager nos questionnements, dépasser nos peurs, assumer nos désirs, et que cet isolement est lié à un tabou social majeur ;

… que nous nous sentons démuni.e.s pour soutenir les personnes que nous accompagnons, formons, soignons en lien avec cette thématique.

Nous souhaitons mieux prendre conscience de ces oppressions et de ces normes, et plus largement des nombreux facteurs qui déterminent nos sexualités (psychologiques, sociaux, culturels, économiques,…) pour s’en défaire et inventer ainsi de nouveaux repères. Ces déterminismes agissent sur les plans personnels, interpersonnels et politiques et se rejouent dans une multitude de coins et recoins comme les contes et les comptines, les gros titres des médias, les recommandations de nos parents, les conversations entre ami.e.s, les moments sous la couette,… En effet, comme l’affirment les mouvements féministes, l’intime est politique.

Nous proposons donc un atelier-formation de quatre jours pour se poser ces questions ensemble, penser nos sexualités, nos identités, nos pratiques sexuelles, s’entraider dans nos galères, partager nos victoires et continuer à se libérer, pas à pas, de nos entraves.

Note d-intention – Jouir sans entraves

Programme – Corps- genres et sexualites – Mai 2023

Explorer, accompagner, transformer les parentalités dans une perpective féministe.

Dates 2025 à venir – Co-animé par Perrine Boissier et Morgane Gonnet

La question d’avoir un-e enfant ou non a donné lieu à des luttes historiques et à des progrès incontestables depuis plus d’un demi-siècle de notre société, pourtant nous identifions encore des enjeux forts de l’émancipation individuelle et collective dans nos manières de voir, de vivre, de penser la parentalité aujourd’hui. Dans son livre « De la marge au centre », bell hooks parle de « parentalités révolutionnaires » dans une perspective féministe : elle décrit la nécessité de questionner nos modèles familiaux qui entretiennent et reproduisent des systèmes de domination à tous les âges de nos vies. Elle invite à l’élargissement des relations pour inventer d’autres formes de parentalités, reliées à la question du soin plutôt qu’à celle de la génétique pour sortir de la conception des enfants comme « objet d’amour » de leurs parents et aller vers des responsabilités plus collectives. Il s’agirait alors de « faire famille autrement », oui mais comment ?

Comment ne pas se ré-enfermer et reproduire soi-même les stéréotypes de genre quand on devient parent ? Comment continuer d’agir la lutte féminisite sous les injonction à être à la fois professionnel·le carriériste, parent aimant, attentionné, femme amante et désirante, dynamique, éternellement jeune, indépendant·e, sexuellement épanoui·e, souple, à l’écoute, structurant·e, efficace, conciliant·e, tempéré·e, rassurant·e, responsable, etc, etc, etc…

Cet atelier-formation nous invite à penser les parentalités dans de multiples dimensions, à partir de nos expériences personnelles comme professionnelles, et des ressources qui nous ont soutenu·es, inspiré·es, bousculé·es. Nous explorerons les tension entre les statuts de mère et de femme par exemple, le droit d’être parent comme de ne pas l’être, le partage des responsabilités dans des formes de co-parentalités qui s’inventent, questionnant ainsi : le rapport à la famille nucléaire, au couple, à l’hétéronormativité… Quelles seraient les formes de parentalités ou de co-parentalités constructives et désirables pour chacun-e ? Comment faire avec les éducations sexistes encore transmises à nos enfants ? Il est où, ce fameux «village » dont nous aurions tant besoin pour élever nos enfants ?!… autant de questions qui nous confirment que la parentalité aussi c’est politique !

Cet atelier-formation s’adresse à toute personne qui se sent concerné·e ou intéressé·e en tant qu’individus ou professionnel·les amené·es à traverser ces questions de plus ou moins près, dans sa vie ou auprès d’autres familles, enfants, parents…

Téléchargez la note d’intention ici

Télécharder le programme de formation – janv 2024

Les mécanismes du conflit par le prisme de la médiation

Du 12 au 14 juin 2024 Habiterre – Die – Possiblité d’hébergement sur place

In extremis, avant que Claire Bonnelle ne cesse d’exercer, nous lui avons demandé de nous transmettre les bases de son approche du conflit. Médiatrice familiale et formatrice depuis plus de 20 ans, elle viendra nous partager ses expériences et ses connaissances sur le conflit dans sa dimension relationnelle.

A la Turbine, nous intervenons régulièrement dans des collectifs en conflits, en cherchant à les travailler particulièrement dans leurs dimensions sociales et politiques, et de plus en plus dans leurs dimensions interpersonnelles et relationnelles. Nous expérimentons systématiquement combien le social et le psychologique sont intrinsèquement liés.
Nos propres expériences comme celles des collectifs dans lesquels nous intervenons nous prouvent que le conflit est aussi une occasion unique de se transformer individuellement et collectivement. Il nous touche dans nos profondeurs, nos identités, nos subjectivités, et nos manières d’être en relation. Parfois il bloque les dynamiques collectives quand chacune·e est au prise avec ses propres blessures. C’est pourquoi nous nous intéressons à la posture de médiation et à l’approche du conflit telles que les pratique Claire Bonnelle :

« Depuis 2004, notre pratique clinique quotidienne s’appuie sur des fondements théoriques qui considèrent le conflit interpersonnel comme un  processus dynamique, complexe et puissant.

Il n’est pour nous ni un accident de parcours qu’il faudrait supprimer ni le fruit d’une décision délibérée et perfectible. Il se construit avec le temps à  partir des mouvements intérieurs et des forces contradictoires qui agitent tous les êtres vivants, dans des situations organisées et  déterminées par des normes sociales qui évoluent.

Loin d’une vision négative des oppositions qui seraient solubles dans la communication, nos interventions visent à accepter la pluralité des  points de vue et le renoncement à la similitude. Nul besoin d’être semblables pour coopérer. »

Téléchargez la note d’intentions ici

Téléchargez le programme de formation du 12 au 14 juin 2024

Atelier-formation sur demande.

Devant nos difficultés, nos impasses, nos impensés dans nos expériences d’autogestion, trop souvent nous n’arrivons pas à prendre le temps d’analyser ce qui nous arrive. Comment ne pas s’épuiser dans la tension permanente entre nos idéaux politiques et la réalité des affects humains, des conditions matérielles d’existence, des déterminisme sociaux,… ? Comment continuer à faire ensemble d’égal.e à égal.e, répondre de nos besoins de justice et de justesse sans cesse submergé.e.s par les enjeux de pouvoir, les blessures individuelles, l’austérité ambiante ?

Depuis plusieurs années, la Turbine a traversé (intensément!) et accompagné (joyeusement!) de multiples formes de « crise du collectif », auxquelles s’ajoute aujourd’hui la crise politique actuelle qui impacte toutes nos organisations. Beaucoup font des constats d’échec et finissent par juger l’organisation en autogestion comme impossible. Pourtant c’est aussi dans ces méandres souvent douloureux que nous engrangeons des savoirs précieux sur les possibilités de s’organiser de manière horizontale, de prendre en compte nos singularités, de travailler nos divergences et nos conflits, articuler nos forces… Que faisons-nous de ces savoirs ? Comment nous renforçons-nous dans nos pratiques au delà du conflit ? Quels moyens nous offrons-nous pour comprendre les situations et choisir ce que nous en faisons ? C’est l’objet de notre invitation à l’atelier-formation d’été : se retrouver pour mutualiser nos récits et fabriquer du savoir à partir de nos expériences, sur cette politique de l’autogestion qui semble tantôt un horizon incontournable, tantôt une impasse… L’an dernier nous avions creusé la question de l’affect dans les collectifs, cette année nous proposons d’entrer par la notions de leadership. Qu’est-ce que c’est ? Comment ne pas se perdre dans une organisation où « tout le monde fait tout » ou bien reproduire insidieusement des systèmes de chef-fes ?

Nous explorerons ces forces qui nous font agir et douter en prenant en compte la dialectique permanente de nos propres désirs d’autonomie et de collectif, entre idéal et matériel, pouvoir et puissance, lead et légitimité, conflit et compromis, affects et rationalités… Puis nous réaliserons ensemble une production pour raconter ces vécus et ces imaginaires, rassemblant les savoirs produits et collectés pendant notre séjour : des ressources, des analyses, des illustrations (récits, photos, dessins, chorégraphies, jeux, textes poétique ou théorique,…), dans l’intention de nourrir et soutenir nos collectifs et nos luttes. Nous imaginons une petite auto-édition qui garderait la trace de nos partages et découvertes, à avoir dans nos besaces et à offrir à nos complices.

Téléchargez ici les livrets produits en formation à propos des pièges de l’autogestion : livret 2020, cahier 2021

Pour plus de détails, téléchargez ici la note d’intention

…Travailler les gouvernances des organisations collectives.

Atelier-formation sur demande.

De la lutte contre les abus de pouvoir au développement du pouvoir d’agir, la question du pouvoir est au cœur des dynamiques collectives. Plutôt que de considérer le pouvoir comme un objet à conquérir, nous explorerons comment il peut être source de puissance collective lorsqu’il est pensé, nommé, distribué, formalisé, évalué,… Nous nous demanderons comment faire vivre des gouvernances en cohérence avec les valeurs que nous portons? Comment visibiliser et déjouer les rapports de pouvoir pour favoriser la coopération? Comment prendre et donner le pouvoir, mais surtout travailler son propre rapport au pouvoir?!

Nous réaliserons ensemble une production rassemblant les savoirs produits et collectés pendant la formation : des ressources, des analyses, des illustrations… Nous imaginons une petite auto-édition qui garderait la trace de nos partages et découvertes, à avoir dans nos besaces et à offrir à nos complices.

Cette formation est financable dans le cadre de vos droits à la formation professionnelle, contactez-nous pour vous accompagner dans vos démarches. La participation est à prix libre pour les personnes non financées. Formation ouverte à tous et toutes: professionnels, militants, bénévoles, chômeur.se, etc!

  • Posture et cadre institutionnel (module 1 – 3 jours): Du 7 au 9 décembre 2022 – Habiterre (Die – 26)
  • Posture et mise en oeuvre (module 2 – 3 jours): Du 20 au 22 février 2023 -Habiterre (Die – 26)

En partenariat avec l’ALS (Association de lutte contre le sida et pour la santé sexuelle) et l’ESCDD (Espace social et culturel du Diois) 

Intervenante: Edwige Marty et Alexandre Chevalier, formateur.trices de l’ALS (et invités locaux)

L’intervention en éducation à la sexualité en institution (école, aide sociale à l’enfance, centres de loisirs, clubs divers,…) nécessite une posture spécifique. L’ALS, en partenariat avec l’Éducation Nationale, à conçu initialement cette formation pour l’intervention en milieu scolaire, selon les critères définis par l’OMS. Elle est ici adaptée pour accueillir les professionnels et bénévoles souhaitant intervenir dans tout contexte institutionnel. Travailler sa posture et ses représentations, acquérir des savoirs sur les différents champs de la sexualité (biologique, psycho-affectif et juridique/social) et mieux connaître les publics permet d’aborder les questions de sexualité plus sereinement et de manière adaptée.

Conditions d’accès:

  • Cette formation est ouverte à toute personne qui souhaite s’engager dans ce domaine.
  • Il est possible de faire les modules séparément.
  • Le module 2 est réservé aux personnes ayant fait un module 1 avec nous où ailleurs et qui ont fait au moins une séance d’observation sur le terrain. Nous contacter pour plus d’infos.

Dans la vallée de la Drôme, nous réfléchissons avec d’autres à mettre en œuvre une éducation complète aux sexualités de 6 à 25 ans au sein de l’institution scolaire et en dehors. Nous sommes aux prémices de ce projet et si vous souhaitez contribuer, n’hésitez pas à nous contacter!

Programme – Intervenant.e en education à la sexualité – 2 modules (déc  2022-fev 2023)



 Ci-dessous, nos ateliers-formations passés sont toujours disponibles sur demande

/!\ vous trouverez ci-dessous les descriptifs écrits par les initiateur-trices de ces ateliers-formations entre 2017 et 2020, si vous êtes intéressé.e, écrivez-nous et nous prendrons le temps de faire une proposition actualisée.



 Histoire(s), enjeux et postures – cycle de 3 stages en 2023 en résidence à Habiterre (Die, 26) – Animé par Perrine Boissier et Wim de Lamotte

L’éducation populaire est vivante, multiple et nécessaire.

Vivante, car partout dans le pays s’organisent ensemble des gens qui font vivre des cafés associatifs, maisons de quartier, bibliothèques autogérées, ateliers vélo, festivals militants, ateliers de rue, groupes d’entraide mutuelle, cantines populaires (et tant d’autres!), pour apprendre ensemble et renforcer leurs luttes.

Multiple, car les formes qu’elle prend sont nombreuses de la plus institutionnelle à la plus informelle, de la plus consensuelle à la plus radicale, de la plus spontanée à la plus structurée.

Nécessaire, car le pays brûle.

Par la socialisation des problèmes individuels et la légitimation des paroles singulières, le développement de l’esprit critique et le partage des savoirs, le renforcement du pouvoir d’agir et le soutien à l’organisation collective, la conscientisation des déterminismes sociaux et la déconstruction des rapports de domination, l’animation du débat politique et le désir d’altérité, l’éducation populaire nous pousse à nous donner les moyens ensemble de comprendre le monde pour pouvoir le transformer.

Ce mouvement est aussi traversé de contradictions et de profonds débats, qui nourrissent des questionnements permanents. Comment concilier nécessité de conscientisation (-faire-prendre conscience des oppressions qu’on subit) et finalité d’autodétermination (définir par soi-même ses valeurs et son mode de vie) ? L’entre-soi est-il un moyen de se retrouver entre personnes qui partagent les mêmes questionnements, la reproduction d’un privilège, ou un désaveu de l’injonction à la « mixité sociale » ? Peut-on être professionnel.le de l’éducation populaire, et quelles sont les conséquences de cette institutionnalisation? Comment apprendre ensemble, par l’intermédiaire du monde, selon l’expression de Paolo Freire, quand la pensée est formatée par l’école, les médias et les normes sociales ?…

Aujourd’hui, nous souhaitons contribuer à la vitalité de ce mouvement en ouvrant des espaces d’éducation populaire pour… penser l’éducation populaire!

Quelques soient nos engagements, nos rôles, ou nos fonctions d’animation, de formation, de support humain, logistique et administratif, nous vous invitons à faire cette plongée avec nous sur un ou plusieurs modules.

Du 26 au 28 Avril 2023 – Histoire(s) de l’éducation populaire : Pratiques, héritages, récits.

Quels sont nos héritages, les valeurs et les pratiques qui s’y réfèrent ? Comment et pourquoi connaître ses filiations, qu’en faire ? Quelles sont nos histoires singulières d’éducation populaire ? Quel est le paysage de nos pratiques ?

Du 27 au 29 Septembre 2023 – Enjeux de l’éducation populaire : Tensions, limites, mutations.

Quelles contradictions et tensions existent au sein du mouvement ? Comment faire avec les conflits d’intérêts, de point de vue et de valeurs ? Quels problèmes éthiques et pratiques ça pose ? Quelles en sont les limites et les issues ?

Du 13 au 15 Décembre 2023 – Postures d’éducation populaire : Accompagnement, autodétermination, partis pris

Qu’est-ce qu’une posture d’éducation populaire ? Comment se situer entre nos principes et nos pratiques ? Quels sont nos angles morts ? Comment travailler les tensions inhérentes à la posture de « tiers impliqué » ?

Présentation et note d’intention du cycle de formation – Faire vivre l’éducation populaire

Programme – Faire vivre l’éducation populaire – Année 2023

 Animé par Morgane Gonnet et Perrine Boissier avec Christiane Gillon et Patrice Ville, puis en co-animation avec La boîte noire

Parce que la rencontre avec la socianalyse a transformé notre vision et nos pratiques de l’accompagnement, nous proposons de partager avec vous ce dispositif d’intervention singulier dans un stage d’initiation : Issue de la pédagogie et de l’analyse institutionnelle, la socianalyse est un dispositif adapté aux situations de crise ou de blocage dans un groupe (structure, association, organisation, ou toute autre forme collective) basé sur les trois notions d’intervention, d’institution, d’implication. Ces 3 I de la socianalyse soutiennent un dispositif qui nous permet d’animer « l’autogestion de l’analyse », c’est à dire, de remettre dans les mains des personnes concernées, la gestion de leur propre crise.

Cette démarche pose des questions de fond sur la relation accompagnant-e s / accompagné-es mais aussi sur les formes collectives que nous habitons et / ou que nous accompagnons. De l’accompagnement à l’intervention, de la vie du collectif au mouvment d’institution, quels liens entre éducation populaire et socianalyse ? Quelles convergences ou divergences dans nos pratiques ? Quelles clés de compréhension et d’action peuvent nous offrir les principes d’intervention en socianalyse ?

Cette initiation s’adresse aux professionnel-les et praticien-es de l’accompagnement de collectifs, (groupes, structures, institutions en tous genres) pour développer leurs capacités d’analyse des situations, l’approfondissement de leurs connaissances et de leurs postures d’interventions.

A l’issue de ce stage, les personnes ou structures qui souhaitent intervenir en socianalyse seront invitées à suivre des intervisions ou supervisions d’autres interventions qui leur seront proposées pour permettre de continuer à se former à travers l’analyse de la pratique.

La Turbine à Graines propose elle-même des interventions en socianalyse dans le cadre de ses dispositifs d’accompagnement. Voir l’onglet « Accompagnement »

Porté aujourd’hui par le Créfada et animé par Morgane Gonnet et Anaïs Revol de  l’Improbable.

Venir questionner le corps dans une perspective politique amène à s’interroger sur la façon dont nos corps sont construits socialement et culturellement. Dans ce sens, nos corps sont autant des lieux de reproduction sociale et d’oppressions que des lieux potentiels de créations et d’émancipation.

Comment déconstruire, nous ré-approprier, ré-inventer de nouvelles formes de «corporéités » plus conscientes et libérées ?

Nous envisagerons cet atelier-formation comme un laboratoire de recherche collective où mettre en mouvement nos corps et en analyser les enjeux.

Nous mettrons au centre du voyage le « partage du sensible » pour redonner à l’intime sa dimension politique et mettre en lumière la complexité des situations sociales qui le traverse. Tout au long de la semaine, nous nous emparerons de différents outils issus de l’éducation populaire ; naviguant de nos savoirs d’expériences incorporés, incarnés, a un savoir partagé, empruntant quelques détours théoriques.

Par la mise en jeu du corps dans une perspective artistique, nous ouvrirons d’autres formes de symbolisation et de représentation qui permettront d’élargir les contours de nos représentations. Une invitation à sentir de l’intérieur comment nos corps sont porteurs de l’histoire individuelle et collective, passée et à venir.

Entre autre situation de création nous ferons un détour par le dispositif de Danse Singulière, où mettre en jeux la poétique de nos corps et tisser nos histoires individuelles dans une mise en danse collective.

Du corps poétique au corps politique – et vis et versa

Cet atelier-formation a été porté et animé par Julien Revol et Benjamin Larvoire – Educateur Spécialisé.

Comme de nombreux secteurs, le travail social se trouve pris dans de complexes paradoxes, entre d’une part les rappels de l’économie qui le somme de rendre lisible ce qu’il produit afin d’en réduire les coûts et d’autre part le constat que ces métiers de l’accompagnement ont une part irréductible -l’humain- qui s’accommode mal de la comptabilité. Puisqu’il est compliqué de trouver l’espace et le temps de questionner les logiques qui transforment les associations en entreprises du social et les travailleurs sociaux en gestionnaires de flux, nous proposons ce stage comme un lieu pour suspendre nos pratiques et repenser les rapports au travail social à la lumière de l’éducation populaire.

Face à l’industrialisation et la standardisation des prises en charge, au découpage et au morcellement des métiers de l’accompagnement souvent réduits à un catalogue de techniques, comment ne pas envisager les gestes de l’accompagnement comme de simples procédés à appliquer ? Comment envisager les trajectoires d’accompagnement comme des espaces émancipateurs?

« Qu’est ce que je fous là ? ». C’est cette question à laquelle nous invite François Tosquelles, un psychiatre qui a revisité radicalement les manières de faire de sa discipline ; une question pour remettre du sens à ce que l’on fait dans le quotidien de notre engagement. « A quoi je sers ? » et « Qu’est-ce que je sers ? » sont aussi des interrogations qui nous permettent de revisiter nos postures, et le sens politique de notre action. Il s’agira de se réapproprier nos métiers et nos engagements en nous appuyant sur nos histoires, nos expériences, nos terrains d’action. Nous irons aussi chercher de l’inspiration dans diverses pratiques et histoires d’accompagnement pour visiter d’autres manières de penser les fonctionnements au sein de nos lieux de travail et d’action et, ce faisant, d’autres manière de penser le lien aux personnes accompagnées et à ce que l’on tisse avec elles.

Nous irons rencontrer des formes d’attention à ce qui se vit, à la géographie et aux milieux que nous proposons et irons traverser des manières de mettre au travail les questions de sens, de collectif et de communs. La psychothérapie et la pédagogie institutionnelles nous proposent une critique féconde des institutions et des dispositifs de prise en charge, tout en nous ouvrant à d’autres approches : la non directivité dans l’accompagnement, l’institution envisagée comme mouvement et création permanente, la subversion des rôles et des formes instituées, la visée autogestionnaire. Nous tenterons de penser ensemble les rapports de domination à l’œuvre dans nos métiers et de s’inspirer d’expériences de lutte pour transformer nos regards ; les critiques radicales de l’éducation comme celles proposées à travers l’approche de la domination adulte nous permettront notamment de bousculer nos croyances et nos certitudes.

« L’éducateur est créateur de circonstances »nous rappelait Fernand Deligny. Il s’agira d’inventer des circonstances, créer des milieux, faire des tentatives, s’entraîner à jouer avec l’incertitude des situations, les imprévus de la rencontre, et faire avec cette nécessité d’improvisation que nous demandent ces métiers impossibles.

Ce stage s’adresse aux professionnel-le-s de l’action sociale et de l’accompagnement, ainsi qu’à toutes les personnes en contact avec ces questionnements.

Cet atelier formation a été porté et animé par Morgane Gonnet avec Marine Couvreur (Médecin, Centre de Santé Communautaire « le village2santé », Grenoble), mais aussi avec Zoéline Froissart et Paul Ramond.

Patients*, résidents, usagers, ou même client-e-s, autant de termes qui nous désignent en tant que soigné-e-s.Médecins, thérapeutes, sages-femmes, travailleurs sociaux, infirmier-ière-s autant de mots pour désigner les soignant-e-s. Et entre les deux, quels liens ? Quelles relations se jouent lorsque nous nous rencontrons ? Le-la soigné-e est-il/elle toujours fragile, faible et impuissant-e face à la maladie, la souffrance, la douleur ? Et le-la soignant-e a-t-il/elle toujours la Vérité et la réponse à tous nos maux ? Dans cette relation basée sur le pouvoir par le savoir, comment construire une relation plus égalitaire pour que ressentis et expériences des un-e-s (savoirs chauds) rencontrent les savoirs théoriques des autres (savoirs froids), et s’enrichissent mutuellement ?

Dans une société qui tend à l’hygiénisme, au tout médicalisé, à l’obsession de la santé parfaite et au risque zéro, comment se ré-approprier notre santé ? Comment inventer d’autres pratiques émancipatrices pour devenir auteur-e et acteur-rice de notre propre santé ?

Durant ces 5 jours d’atelier-formation, nous questionnerons les normes constitutives de notre rapport au corps et à la santé pour reprendre du pouvoir d’agir dans la relation de soin. Nous réfléchirons à la relation soignant-e-s-soigné-e-s pour repenser le-la soignant-e comme un-e facilitateur-rice, un-e accompagnateur-rice. Nous analyserons la manière dont l’environnement de travail et les institutions de soin façonnent la relation des soignant-e-s et soigné-e-s à la santé et nous réfléchirons à comment construire des pratiques coopératives dans les équipes, et plus largement avec les soigné-e-s, dans des approches communautaires ?

Nous animerons ces 5 jours en résidence comme un laboratoire d’expérimentation. Nous travaillerons à partir des « chantiers » (situations) de chacun-es. Nous expérimenterons des outils d’éducation populaire pour mener une analyse collective à partir de nos expériences et envisager des pistes de transformation de nos postures et de nos pratiques à notre niveau, et plus globalement pour participer à celle de notre système de santé.

* Pour une raison de lisibilité, nous avons fait le choix de ne pas féminiser la totalité des mots, ça n’est pas un impensé.

Cet atelier-formation a été animé par Morgane Gonnet, Perrine Boissier et d’autres complices au fil des années.

La relation adulte/enfant se construit autour d’un rapport de domination lié à l’âge : la domination adulte. Celle-ci semble « naturelle ». Ne sommes nous pas obligé-e-s de donner des repères aux enfants et poser un cadre structurant ? Ne sommes-nous pas légitimes à transmettre aux enfants les savoirs hérités de nos expériences de vie ? Cependant, la recherche de relations plus égalitaires avec les enfants nous oblige à bousculer certaines de ces évidences.

Comment repenser l’enfant comme un être à part entière et non comme un demi-être ? Comment l’accompagner dans son exploration de la vie, dans ses apprentissages et ses découvertes ? Dans tous les rôles éducatifs, que l’on soit educateur-rice, enseignant-e, animateur-rice, parent, on en vient à interroger la notion d’autorité. L’étymologie nous ouvre un autre chemin pour appréhender l’autorité : « autoriser à ». Comment repenser alors un cadre éducatif qui autorise réellement l’enfant à découvrir, à apprendre, à échanger ?

La définition et la place de l’enfant n’est pas donnée d’avance, elle est socialement construite et façonnée par les institutions qu’il-elle traverse (l’école, la famille, les clubs de loisirs, les institutions de soin…). Il nous est alors possible de penser d’autres formes de constitution et de prise en charge de l’enfance. Comment créer des résistances aux seins d’institutions qui renforcent les dominations ? Quelles stratégies de transformation ou manières d’agir pouvons nous créer pour construire des alternatives dans nos manières d’être aux enfants ? Comment en tant qu’adulte aiguiser avec les enfants leur capacité à la prise de parole et à la participation aux décisions qui le concernent ? Comment construire avec les enfants des espaces qui renforcent leur pouvoir d’agir et leur capacité à être auteur-es de leur vie et de leur environnement ?

Ce stage de trois jours nous permettra de questionner la relation adulte/enfant dans toute sa complexité. En partant du partage des récits et de l’analyse de nos propres enfances, nous irons revisiter la manière dont nous avons vécu les institutions qui nous ont façonné-e-s. Par des détours théoriques, nous viendrons puiser des réflexions et des savoir-faire dans l’éducation populaire et les pédagogies émancipatrices pour questionner le rapport d’oppression adulte/enfant et inspirer nos façons de « faire éducation ». Nous mettrons également nos propres chantiers au travail en partant de situations concrètes personnelles et/ou professionnelles pour transformer nos pratiques.

Pour une idée de nos propositions de La Turbine avant 2020, consultez la plaquette 2019 :